Billet de femme : le comble du machisme !

Le champion du monde des machos ? C’est au Yemen qu’il se cache.

Alors que les femmes sont emprisonnées derrière leur burka, les hommes yéménites se pavanent, comme des coqs dans une basse-cour. Ils bombent le torse, ils lèvent le menton, ils parlent fort. Ils arborent fièrement leur jambiya à la ceinture, poignard à lame courte et courbée, gage de leur virilité. Parfois, il y ajoutent une kalashnikov en bandouillère. Mais le pire n’est ni dans le poignard, ni dans l’arme. A partir de midi, une proportion inquiétante de yéménites semblent vouloir avaler une balle de tennis, leur joue gonfle au fil des heures et finit par paraître sur le point d’éclater. C’est du qat.

 

Considéré comme drogue en dehors des frontières nationales (et celles des pays voisins de la corne de l’Afrique), le qat est légal au Yemen et fait partie intégrante du paysage du pays. Le qat est une plante aux petites feuilles verdâtres, et certaines rougissantes, les meilleures à ce qu’il paraît. C’est un puissant euphorisant qui permet d’occulter faim et fatigue, parfait pour endormir les consciences … La grande majorité des hommes qattent. Il se dit qu’il arrive que les femmes qattent aussi, mais derrière leur grillage, difficile de le deviner. Ils achètent leur potion magique le matin, et la consomment lentement, jusqu’à ce que leur sac soit vide et qu’ils atteignent le nirvana. Pour un budget d’environ sept euros par jour, on peut imaginer les problèmes financiers qui se posent dans les ménages ! Auxquels s’ajoutent les problèmes médicaux : pertes des dents, ennuis gastriques et cardiaques.

Comme si ça ne suffisait pas, j’ai eu l’occasion d’assister à des danses traditionnelles. Ces danses évoquent le charme de la femme sur l’homme. Sauf que ce sont deux hommes qui dansent, il n’est pas question d’exhiber les femmes ! Plus ridicule que ça …

Écrire commentaire

Commentaires: 0